Sylvain Lavallée - peintre
Séquences intimes et urbaines

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L’artiste Sylvain Lavallée propose à partir d’un langage visuel homogène des œuvres de techniques mixtes et œuvres peintes qui forment un univers onirique, donnent à voir des contrastes poétiques entre vie intime et monde urbain. Ce travail présente des recherches formelles qui réunissent, dans une même œuvre, les techniques du collage à celle de la peinture. Ces expressions formelles qui sont également présentes dans les œuvres plus récentes de l’artiste, qui à partir du médium peinture, crée des ensembles visuels bidimensionnels intégrant le dessin réaliste d’objets à des mises en scènes qui rappellent la technique du collage et en gardent parfois l’apparence.
 
Depuis ses tous débuts l’œuvre de Lavallée propose des éléments multiples, une mise en parallèle de formes et d’objets à la fois pop et éclectiques. Par exemple, des dessins ayant pour sujets des représentations provenant de planches techniques ou de dessins industriels comme on en retrouve dans des guides d’utilisation, associés à des vues de décomposition de mouvements humains ; des produits de consommation placés dans un espace neutre et indéfini, associés à l’évocation de personnages captés lors de moments intimes s’inscrivant dans un flou représentatif d’un certain quotidien urbain et anonyme. Parfois de l’écriture intime, manuscrite, borde des interfaces criblées de lettres reproduites à l’aide de pochoirs, estampées ou composant des mots imprimés dans des dimensions évoquant l’affichage publicitaire. L’écriture est par moments en partie marquée par la superposition d’images, de dessins ou de reproductions photographiques. L’ensemble évoque un langage codé, suggère l’autobiographique, le journal intime, en même temps qu’il présente un miroir ébréché, parcellaire, de l’intime comme du social. Ces dessins réalistes et collages photo, qui proposent à la fois une symbolique industrielle et urbaine, côtoient des fragments abstraits et texturés dans l’œuvre. Ce contraste entre figuration et abstraction crée une communication abrupte, qui renvoie à la violence de la société actuelle en même temps qu’à une certaine quiétude anoyme.